Luis

Luis

Lorsque je regarde

Ces argentiques d’Argentine

Je pense à toi Luis

À des bouts du monde

À des Ushuaia venteux

Des cordillères sans fin

Quand je pense à toi Luis

Je pense à la liberté

De rêver d’un monde meilleur

De lutter contre les injustices

De combattre les malheurs

Je pense combien il est nécessaire

D’être tendre avec les gens

Sage avec la planète

Guerrier avec les dictateurs

Quand je pense à toi Luis

Je pense à la démocratie

Où rire, aimer et partager

Seraient les seuls principes

Quand je pense à toi Luis

Je me demande qui

Maintenant s’occupera

De l’ouzbek muet et des roses d’Atacama

Qui racontera des histoires

De baleines, de chats et de mouettes

Et qui se souviendra

De l’ombre de ce que nous avons été

Pas plus que toi Luis

Je ne crois en Dieu

Mais comme toi je crois

À la vie et à l’amour

Et je me dis que quelque part

Tu as retrouvé tes vieux camarades

Et qu’ensemble vous riez

Au souvenir de votre jeunesse

En buvant du vin chilien

Nous en ton absence

Il nous reste à lire et à écrire

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Viejo

Texte : Olivier Dosset.

Je la veux