Presque

Presque

Elle dit

Qu’à force de rester assis là

À penser sans jamais bouger

Il s’est effacé de sa mémoire

Maintenant sous ses doigts

Les couleurs s’effacent aussi

Cette histoire fût pourtant

Tellement belle

Ou elle aurait pu

Tellement l’être

Elle ne sait plus

Mais il passait

Trop de temps

À penser sans bouger

Elle ne pouvait

Attendre

Qu’il bouge

Aujourd’hui

Il s’efface

De sa mémoire

Et sous ses doigts

C’est ainsi

Que la vie va

Parfois

Texte : Olivier Dosset.

Je la veux